mercredi, février 28, 2007

La bourse de Chine


Retour dans le monde urbain.

Hong Kong recule, Shanghaï rebondit
28 février 2007 - 06h40
LaPresseAffaires.com
Agence France-Presse

«Parmi les Bourses asiatiques, seule la Bourse de Shanghaï a rebondi mercredi, en hausse de 3,94% à la clôture, au lendemain d'un plongeon de près de 9%, le plus important depuis 1996.

Cette chute avait été suivie d'un très fort recul de l'ensemble des Bourses mondiales, accentué par des indicateurs américains décevants qui ont ravivé les craintes d'un ralentissement plus fort que prévu de l'économie américaine.»

J'ai cherché le China Daily pour comparer les façons dont y sont traitées les informations, mais il n'y en pas dans mon quartier (et je n'étais pas en état d'aller plus loin que le deuxième coin de rue). Pensez-vous que mon loyer va augmenter?

L'article complet sur cyberpresse.ca, section affaires.

Les montagnes Cangshan

La grimpée
25-02

On peut aperçevoir de Dali le toit d'un temple perché dans la montagne. Puis, un peu plus haut, le toit d'une auberge, à 2 600 m d'altitude. C'est là qu'on va dormir ce soir. Seulement six chambres dans ce nid reclu. Le gouvernement charge pour qu'on emprunte le sentier; tout est payant dans les lieux touristiques. En parlant avec des gens du coin, on apprend que toutes les routes mènent à Rome. On passe par un champ au sud du poste payant, puis on emprunte un sentier où il y plusieurs pierres tombales. Puis on arrive dans le sentier principal. On vient d'économiser une nuitée!

Puis, après deux heures, on est arrivés au temple Bai, qui est un mélange de Daoisme et de Bouddhisme. Bouddha y côtoie le ying et le yang. Des femmes Bai y priaient lorsqu'on y est passé, et elles nous ont fait signe qu'on pouvait y assister. On est entrés dans le temple et on a passé une trentaine de minutes à les écouter chanter. Je n'ai pas pris de photo, par respect, mais c'était très beau à voir...
On est ensuite arrivés à l'auberge. Un endroit propice au repos, très acceuillant et chaleureux. Une pièce commune où le foyer central chauffe au bois, où les animaux domestiques font partie de la famille, où les soupers «familiaux» sont partagés avec les voyageurs... Trois soeurs tiennent l'endroit. Une cave daoiste a été aménagée dans la montagne. J'ai beaucoup aimé. Fin de journée à lire et écrire

La séparation
26-02

Encore beaucoup de lecture. J'ai presque tout lu les analectes de Confucius, puis j'ai passé à travers un livre sur le Daoisme. En milieu d'après-midi, Anne et Ludger ont commencé à préparer leurs choses pour redescendre à Dali. Ils voulaient rentrer en ville pour aller acheter leur billet d'autobus pour Kunming le lendemain et préparer leur voyage. Ils se sépareraient là-bas. Je leur ai annoncé que je ne descendrait pas à Dali avec eux, j'ai décidé de rester une nuit de plus dans la montagne, ma dernière nuit avant le retour à Shanghai.

C'est étrange les relations qui se créent en voyage. Après dix jours à partager tout, de la chambre aux repas, 24 heures sur 24... On a tous eu les yeux plein d'eau quand on s'est dit aurevoir. Mais Ludger devrait faire un saut à Shanghai dans un mois, et moi je pourrai peut-être aller voir Anne dans le nord de la Chine avant mon départ...

J'ai donc passé la soirée entourée des gentils animaux de la montagne...
Retour à Shanghai
27-02

Bon. J'ai redescendu la montagne tôt, avec une voyageuse qui devait descendre en ville elle aussi, Mya d'Allemagne. Je suis encore malade. J'espère que c'est seulement quelque chose que j'ai mangé, parce que deux fois dans la même semaine...

Je suis allée chercher mon sac à l'auberge (je l'y avait laissé pour aller dans la montagne, en n'emmenant que le nécessaire). Je suis alle acheter mon billet d'autobus pour Lijiang. J'ai eu le temps d'aller déjeuner avant que le bus passe. Trois heures avec un mal de ventre dans un mini-bus.

Ensuite j'ai pris un taxi jusqu'à la vieille ville de Lijiang. J'étais certaine d'avoir perdu mon bandeau dans un café, je voulais donc y retourner pour le récupérer. Mais c'est un labyrinthe... c'est le café que je ne trouvais plus, et avec mon gros sac sur le dos, dans la rue bondée. J'y suis arrivée, et, joie, j'ai retrouvée mon bandeau. Mon avion étant seulement à 19:35, je pouvais flâner quelques heures dans Lijiang, ce qui est toujours agréable. J'ai fait le plein de livres en français (je n'ai toujours pas trouvé de librairie avec des livres en français à Shanghai, mais à Lijinag oui!). Puis, c'était vrai, le retour en ville.

Les avions, le taxi, Shanghai. Mon appartement. La porte intacte. Rien à signaler. À part mon estomac toujours contrarié.

Dali

Départ de Lijiang, l'arrivée à Dali
22-02

Dali est à seulement trois heures de bus de Lijiang, entre les montagnes Cangshan et le lac Erhai. Il fait encore clair quand on y arrive. On visite quelques auberges, il y en a plusieurs, et on choisit Old Dali No 5, une auberge de jeunesse qui semble sympa pour pas cher. Puis on explore les alentours.

On passe la soirée à jaser tranquilement dans l'auberge et à jouer aux cartes.

Les champs
23-02

C'est au tour de Ludger et d'Anne d'être malade. Ils passent la journée en pyjama à dormir et lire (ils n'ont pas besoin de marcher six heures les chanceux, ils peuvent se reposer!). Je décide donc de marcher jusqu'au lac. Des champs et des petits villages séparent Dali du lac. Je traverse dans un sentier au milieu des champs qui est utilisé par les paysans en direction d village de Longkan. Gros soleil, aucun son, une heure trente de marche dans les herbes tranquilles.

L'arrivée au village a été étrange. J'ai d'abord été acceuillie par des enfants assez turbulents, qui répétaient en riant «hello» et «money» en me tournant autour. Les gens arrêtaient leur occupation et me regardaient passer... Et ils ne répondaient pas tous à mes Nihao. Je suis une minorité visible. Un peu plus on me lancait des cacahuètes. Pourtant ils sont à côté d'un village touristique, ils devraient être habitués de voir des étrangers. Sentiment inconfortable. Puis une vieille dame m'a gentiment indiqué la route principale d'un beau sourire. Il était évident que je cherchais mon chemin. La route principale était plutôt comme une ruelle, et je n'ai trouvé qu'un petit magasin général où j'ai pu me procurer de l'eau. Un vrai village.
Retour à Dali, assomée par le soleil. J'ai retrouvé mes convalescents assis à la terasse d'un café, le teint d'Anne un peu vert, celui de Ludger revenu à la normale. On a lu et écrit, peinarts. Puis je suis allée souper avec Ludger alors qu'Anne est retournée au lit. Puis on a testé un bar local, cosy.

Le lac
24-02

On décide d'aller sur le lac. On prend un bus jusqu'au village de Caicun, c'est de là que partent les bateaux. À notre arrivée, on est déçus. Prix exhorbitants et gros bateaux bruyants... On rebrousse chemin. Le lac me fait penser au lac Témiscouata, où j'ai grandi.

On flâne dans le village, puis on arrive au temple local. Les hommes jouent aux cartes dans la salle adjacente, c'est un peu comme le centre communautaire. Nous sommes acceuillis chaleureusement par celui qui semble être le leader ou le chef du village. Il est mieux habillé que les autres et c'est lui qui nous fait envoyer des tasses de thé. On le boit sans oser regarder la tasse, qui semble ne jamais se faire laver... Mais les voyageurs ne doivent jamais gaspiller ce qui leur est offert, c'est très impoli. On sort nos cartes et commençons une partie. Ils sont très intrigués par les règles de notre jeu. Qui est un jeu semble-t-il connu dans plusieurs pays; le trou de cul. He oui, c'est le seul jeu que nous connaissions tous. Puis ils nous ont donné des bonbons et nous du chocolat. Agréable moment. Puis on est repartis en les remerciant.
On a ensuite trouvé une auberge sympathique, où on a bu un shake aux bananes. On a lu... On ne pouvait être plus relax. C'est quoi ça le stress?

On est allés à notre nouvelle auberge, la Friends Guest House (l'autre était d'une propreté douteuse, et celle-ci offrait un lit à 10 Y...). Puis on a mangé de la succulente bouffe chinoise, comme à tous les soirs. C'est le moment attendu à chaque journée, on y pense dès le matin. Voici la cuisine à aire ouverte où cuisine cette chaleureuse mamma chinoise.

Les Gorges du Saut du Tigre

Jour un
19-02

On se lève tôt et on est très excités. C'est le matin du départ d'une grande excursion. On partage la location d'une mini-van (avec chauffeur) avec une famille de touristes chinois. Ils nous débarquent près d'un pont peu avant le village de Qiaotou, car eux vont seulement voir les points de vue de l'autre côté du fleuve Yangzi. On traverse le pont puis on se demande comment on va se rendre jusqu'à Qiaotou. Une vieille jeep bleue s'arrête avec plusieurs enfants à l'arrière. On leur dit le nom du village où l'on va (Anne parle chinois, c'est pratique) et pour quelques dollars ils nous embarquent dans la boîte.

Qiaotou est un village pas très beau d'où le sentier des gorges commence (ou se termine, c'est selon). On prend donc ce petit sentier de terre battue, qui semble très anodin. On se demande s'il traverse vraiment les fameuses gorges... Le paysage est beau, et il fait très chaud au soleil, une vingtaine de degrés.

Notre premier arrêt, après seulement une heure de marche, a été pour un thé offert par un homme vivant dans une maisonette au bord du sentier. Le lieu de regroupement des hommes du coin, où l'alcool de maïs maison et les cigarettes semblent être leur seul occupation. Au Yunnan, les femmes travaillent au champ pendant que les hommes... ne font rien.
Ensuite on s'est rendu pour la nuit à la Naxi Family Guest House, une jolie auberge qui, comme son nom le dit, est tenu par une gentille famille Naxi (minorité du coin). Endroit merveilleux, on a bien mangé, on a bien bu... On a fait la fête avec les autres voyageurs et la famille Naxi. Et quel coucher de soleil...


Jour deux
20-02

C'était la journée où l'on devait le plus marcher, environ six heures sans trop se presser (sauf si on les traverse en une seule journée, les gorges ne sont pas une grosse expédition sportive). On commence en avant-midi. Je me sens étourdie et faible... l'altitude? Non, je suis malade. Malade dans les gorges, c'est pas l'idéal, avec un précipice à droite et une montagne à gauche. On me convaint de faire la première heure en cheval, je crois que j'ai le teint blême. Voici donc l'ami qui a travaillé à ma place en train de manger sa récompense.

Puis on est arrivés au point le plus haut du sentier, soit environ 2800 m. C'est impressionnant.

Ensuite c'est le descente qui commence, déjà! Observez ce vidéo avec attention, vous verrez qu'ils n'y a pas que les voyageurs qui empruntent ce sentier...

Arrivée avant la tombée du soir au Halfway Guest House.

Trois bouchées de riz blanc et sommeil pour douze heures. J'ai dû me lever au milieu de la nuit (pas tout à fait guérie), finalement pour mon plus grand bonheur; le plus beau ciel étoilé. Entouré par les montagnes aux sommets enneigés, le ciel était blanc tellement il était empli d'étoiles. Je n'ai pas eu la présence d'esprit de prendre de photos.

Jour trois
21-02

En pleine forme! Dernière section du sentier. Des chutes, encore des chèvres, des beaux paysages...

Puis... déjà la fin.
Retour sur la terre asphaltée, les voitures... On loue une mini-van jusqu'à Qiaotou (tout ce qu'on a marché en trois jours, en heure de voiture par la route!). Puis de Qiaotou on prend un bus jusqu'à Lijiang. Reste plus qu'à trouver une chambre pour la nuit à Lijiang, car tout est complet à cause du nouvel an...

mardi, février 27, 2007

Lijiang

Le départ de Shanghai, l'arrivée à Lijiang
16-02

Après une nuit complète à entendre le vent faire claquer les fenêtres, le départ est un peu angoissé. Il fait gris et mouillasse, qu'est-ce que j'apporte... Il fera chaud et froid. Je laisse mon appartement vide pour douze jours, ma serrure n'est pas très solide... Tout est éteind. J'ai mon passeport et mon billet d'avion, c'est parti.

Environ cinq heures de vol, un tranfert à Kunming. Plus on s'approche, plus il fait beau. Les montagnes sont rouges.

À l'atterissage il fait déjà noir. Je prends un mini-bus qui mé dépose en ville. J'attrappe un taxi et lui montre l'adresse de mon hôtel, écrite en chinois sur un bout de papier. Il me débarque à l'entrée de la vieille ville, qui est piétonnière. Il y a foule dans les rues, qui n'ont pas de noms d'indiqués. C'est très joli, mais ce n'est que des magasins et des touristes.
De questions en questions, j'arrive jusqu'à l'auberge de jeunesse. Ouf. On me montre mon lit; une chambre où je suis acceuillie par un Hollandais, Ludger, et une Allemande, Anne, qui boivent paisiblement une bière dans la lumière feutrée de cette chambre coquette. On fait connaissance, pour ne plus se quitter pendant 10 jours. Nous serons compagnons de ce voyage au Yunnan.

Voici l'auberge et le dortoir:

Le parc de l'Étang du Dragon Noir
17-02

Journée ensoleillée, comme toutes celles qui suivront d'ailleurs. La chance. On se promène tranquillement, on va dans la montagne, d'où on a une vue imprenable sur la ville et les montagnes.

Voici Anne et Ludger:
C'est la veille du nouvel An, alors c'est soir de festivités. Feux d'artifices, musique dans les rues, tout est plein craquer. Belle ambiance, c'est la fête.

Le Vieille Ville
18-02

C'est le premier de l'an, tout le monde est chic.

Découverte à pied de la vieille ville, qui semble petite s'avère être un labyrinthe. Marche tranquille après un bon déjeuner. On sera sage ce soir, demain on part pour les gorges...

mercredi, février 21, 2007

Des nouvelles!

Bonjour à tous!

Je viens vous donner des nouvelles pour Anne-marie qui m'a contacté aujourd'hui sur Internet. Elle va très bien et passe des merveilleuses vacances au Yunnan. Elle s'apprête demain à aller visiter les Tiger Leaping Gorge. Nous devrions donc avoir des nouvelles d'elle, où par l'entremise d'un médium, d'ici environ 1-1½ semaines.

Jivago

jeudi, février 15, 2007

Déjà les festivités du nouvel an

Je croyais que c'était la démolition de l'immeuble voisin... Je regarde par la fenêtre; des feux d'artifices! Entre mon immeuble et celui voisin, et des gros, qui montaient jusqu'au 20ème étage environ et pendant au moins deux-trois minutes sans arrêt! Il y a 500 mètres de stationnement entre les deux immeubles. Bien sûr c'est interdit (il y a des affiches un peu partout), mais on est en Chine quand même, qui ça importe...? J'en entends encore d'ailleurs qui viennent de plus loin. Et j'entends aussi les alarmes des scooters et voitures qui n'ont pas aimé ces feux de joie. C'est la fête. Et c'est l'année du cochon, la mienne!

Jeudi le 15 février

Hé oui, j'étais la seule à avoir manqué d'électricité dans l'immeuble - ça n'arrive qu'à moi voyons. Un fusible de fondu ou brûlé ou quelque chose du genre (il devait être changé en tout cas, ça j'ai compris). Je suis allée à l'ouverture du bureau ce matin et en trente minutes c'était réparé, à ma grande surprise; car en Chine, tout semble très long et compliqué habituellement... Je ne comprends pas trop pourquoi le fusible a lâché parce que je n'avais qu'une lumière d'allumée et mon ordinateur d'ouvert, même pas de chauffage. L'usure probablement. Bref il fait chaud et clair chez-moi ce soir.

J'ai travaillé un peu ce matin puis je suis sortie, il faisait trop beau. Je suis allée acheter le nécessaire pour faire de la calligraphie, et j'ai trouvé des papier et cahiers à l'ancienne. Pour les jours de pluie... Voilà, je vous ai fait une présentation de vitrine:

J'ai aussi enfin trouvé le super livre sur l'intérieur des logements Shanghaiéens dont j'ai parlé sur mon autre blog.

J'ai acheté une petite oeuvre à cette gentille artisane qui a posé avec plaisir et coquetterie pour moi:

Et j'ai découvert un nouveau fruit dont je n'ai aucune idée du nom. On dirait un mélange de clémentine et de lychee. Bon!


Ce soir je travaille encore un peu et fais ma valise. Je quitte demain matin pour douze jours au Yunnan, comme prévu. Je le répète car il semble que quand je ne donne pas de nouvelles pendant plus de 24 heures, ça en alerte quelques uns... Ça n'est pas un reproche, si je disparais dans la brume chinoise, au moins je sais que vous allez vous en aperçevoir. Mais ceci dit, je n'apporte pas mon ordinateur en montagne (he non), et l'Internet chez les naxis, c'est pas ce qui est le plus commun. Donc je vous dis pas de nouvelles, bonnes nouvelles! Et bon nouvel an chinois! Je reviens avec des photos au plus tard le 28 février.