vendredi, juin 01, 2007

120 jours plus tard


Après une centaine d'heures d'autobus, quatre-vingt heures dans les trains, une soixantaine d'heures passées dans les aéroports et avions, cinq heures de moto, deux heures de chameau, une heure de pousse-pousse... Je suis revenue.

Un départ douloureux de Pékin, une nuit en train jusqu'à Shanghai. J'y arrive avec le soleil du matin et avec le sentiment pour la troisième fois de revenir chez-moi en voyant les immeubles trop futuristes qui y poussent. Mais cette fois, plus de lit qui m'y attend. Métro et taxi jusqu'à mon café préféré, où les serveurs me font un sourire qui veut tout dire (Traduction libre: Mais on croyait que t'étais repartie chez toi! Un mois sans te voir! Tu as l'air moins propre que d'habitude... On dirait que tu arrives du désert.) Un milk shake aux bananes, puis un café au lait. J'étire le temps jusqu'à-ce que les boutiques ouvrent; dimanche matin c'est long. Puis je revisite Fuxing Lu, emplie de fleurs cette fois, et j'arrête dans les galeries d'art et chez mes designers préférés. Ça sent bon l'été à Shanghai, je suis surprise. Faut dire aussi que je reviens de Pékin la polluée.

Midi; chez Zhang Da récupérer mon immense valise qui m'y attendait depuis un mois. Et mon ami le Mac portable qui doit être tanné de dormir dans l'humidité Shanghaiéenne. On retourne à Verdun mon petit. J'arrête dans mon resto de rue préférée faire une réserve de dumplings pour la journée. Avec lesquels j'ai pu traverser les douanes... bizarre non? Pas question de traverser de l'eau, mais des dumplings vas-y fort. Un dernier aurevoir à Zhang Da, puis un taxi jusqu'à l'aéroport de Pudong, qui ressemble à une navette spatiale. Zai jian Shanghai.

En distance, j'ai fait au moins une fois et demi le tour de la planète (elle est petite dans le fond). J'ai découvert un peu des cultures de cinq nations différentes, sans compter les voyageurs. J'ai vu des montagnes à peine moins hautes que l'Everest, j'ai vu le désert. Je me suis sentie chez moi dans une ville complètement folle. J'ai pas perdu de morceau, j'ai pas la Malaria. Non j'ai pas de dreads. Je parle encore québécois. Je suis contente.