La grimpée
25-02
On peut aperçevoir de Dali le toit d'un temple perché dans la montagne. Puis, un peu plus haut, le toit d'une auberge, à 2 600 m d'altitude. C'est là qu'on va dormir ce soir. Seulement six chambres dans ce nid reclu. Le gouvernement charge pour qu'on emprunte le sentier; tout est payant dans les lieux touristiques. En parlant avec des gens du coin, on apprend que toutes les routes mènent à Rome. On passe par un champ au sud du poste payant, puis on emprunte un sentier où il y plusieurs pierres tombales. Puis on arrive dans le sentier principal. On vient d'économiser une nuitée!
Puis, après deux heures, on est arrivés au temple Bai, qui est un mélange de Daoisme et de Bouddhisme. Bouddha y côtoie le ying et le yang. Des femmes Bai y priaient lorsqu'on y est passé, et elles nous ont fait signe qu'on pouvait y assister. On est entrés dans le temple et on a passé une trentaine de minutes à les écouter chanter. Je n'ai pas pris de photo, par respect, mais c'était très beau à voir...
On est ensuite arrivés à l'auberge. Un endroit propice au repos, très acceuillant et chaleureux. Une pièce commune où le foyer central chauffe au bois, où les animaux domestiques font partie de la famille, où les soupers «familiaux» sont partagés avec les voyageurs... Trois soeurs tiennent l'endroit. Une cave daoiste a été aménagée dans la montagne. J'ai beaucoup aimé. Fin de journée à lire et écrire
La séparation
26-02
Encore beaucoup de lecture. J'ai presque tout lu les analectes de Confucius, puis j'ai passé à travers un livre sur le Daoisme. En milieu d'après-midi, Anne et Ludger ont commencé à préparer leurs choses pour redescendre à Dali. Ils voulaient rentrer en ville pour aller acheter leur billet d'autobus pour Kunming le lendemain et préparer leur voyage. Ils se sépareraient là-bas. Je leur ai annoncé que je ne descendrait pas à Dali avec eux, j'ai décidé de rester une nuit de plus dans la montagne, ma dernière nuit avant le retour à Shanghai.
C'est étrange les relations qui se créent en voyage. Après dix jours à partager tout, de la chambre aux repas, 24 heures sur 24... On a tous eu les yeux plein d'eau quand on s'est dit aurevoir. Mais Ludger devrait faire un saut à Shanghai dans un mois, et moi je pourrai peut-être aller voir Anne dans le nord de la Chine avant mon départ...
J'ai donc passé la soirée entourée des gentils animaux de la montagne...
Retour à Shanghai
27-02
Bon. J'ai redescendu la montagne tôt, avec une voyageuse qui devait descendre en ville elle aussi, Mya d'Allemagne. Je suis encore malade. J'espère que c'est seulement quelque chose que j'ai mangé, parce que deux fois dans la même semaine...
Je suis allée chercher mon sac à l'auberge (je l'y avait laissé pour aller dans la montagne, en n'emmenant que le nécessaire). Je suis alle acheter mon billet d'autobus pour Lijiang. J'ai eu le temps d'aller déjeuner avant que le bus passe. Trois heures avec un mal de ventre dans un mini-bus.
Ensuite j'ai pris un taxi jusqu'à la vieille ville de Lijiang. J'étais certaine d'avoir perdu mon bandeau dans un café, je voulais donc y retourner pour le récupérer. Mais c'est un labyrinthe... c'est le café que je ne trouvais plus, et avec mon gros sac sur le dos, dans la rue bondée. J'y suis arrivée, et, joie, j'ai retrouvée mon bandeau. Mon avion étant seulement à 19:35, je pouvais flâner quelques heures dans Lijiang, ce qui est toujours agréable. J'ai fait le plein de livres en français (je n'ai toujours pas trouvé de librairie avec des livres en français à Shanghai, mais à Lijinag oui!). Puis, c'était vrai, le retour en ville.
Les avions, le taxi, Shanghai. Mon appartement. La porte intacte. Rien à signaler. À part mon estomac toujours contrarié.