Mardi le 13 février
Journée passée à chercher des échantillons de tissus pour le projet de Gugu, dans l'immense marché ainsi que dans les rues autour. Parlant de rues autour...
Les rues résidentielles du vieux Shanghai n'ont jamais été vraiment entretenues. Très petites et très misérables, elles sont habitées par les gens âgés, les familles nombreuses, tous très pauvres. Dans la continuité des projets entrepris par le gouvernement chinois pour améliorer Shanghai, ils détruisent ces vieux immeubles, qu'ils jugent insalubres, pour construire de nouveaux logements comme celui dans lequel je vis. Et, évidemment, les familles qui habitaient ces appartements avant la destruction n'ont pas les moyens de payer le prix des nouvelles constructions, et se retrouvent sans maison. Voici un quartier à mi-chemin de la réalisation du projet de reconstruction; des parties détruites et des parties habitées qui se côtoient. Les gens vivent donc dans l'angoisse de l'attente de la destruction de leur chez-eux.
En fin de journée, je me suis retrouvée après une longue marche dans le centre-ville de Shanghai, que je fuis habituellement. Le soleil était déjà couché et il s'est mis à pleuvoir. La pluie à Shanghai égale la course vers les taxis; treize millions d'habitants en plus de tous les touristes, la majorité sans voiture, la clé pour rentrer sous la pluie, c'est le taxi. Moi j'étais un peu perdue, tout ce que je voyais c'était des routes surélevées immenses au dessus de moi et des néons. Le nord, l'ouest? Sais pas. Pas moyen d'attraper un taxi, change d'artère, change de côté de rue, cours vers un qui semble vide, reviens au point de départ... Le bordel. Sais pas trop où est le métro. Sûrement trop loin. Ça m'a paru une éternité, mais en moins de deux heures sous l'averse (souliers dans la flotte, vêtements mouillés trempés), j'ai reconnu un bus qui passe près de chez-moi. Et par pur hasard, il allait dans la bonne direction (ça je l'ai su une fois à l'intérieur, j'ai pris une chance). Donc je sèche. Et je continuerai de fuir le centre-ville.
Les rues résidentielles du vieux Shanghai n'ont jamais été vraiment entretenues. Très petites et très misérables, elles sont habitées par les gens âgés, les familles nombreuses, tous très pauvres. Dans la continuité des projets entrepris par le gouvernement chinois pour améliorer Shanghai, ils détruisent ces vieux immeubles, qu'ils jugent insalubres, pour construire de nouveaux logements comme celui dans lequel je vis. Et, évidemment, les familles qui habitaient ces appartements avant la destruction n'ont pas les moyens de payer le prix des nouvelles constructions, et se retrouvent sans maison. Voici un quartier à mi-chemin de la réalisation du projet de reconstruction; des parties détruites et des parties habitées qui se côtoient. Les gens vivent donc dans l'angoisse de l'attente de la destruction de leur chez-eux.
En fin de journée, je me suis retrouvée après une longue marche dans le centre-ville de Shanghai, que je fuis habituellement. Le soleil était déjà couché et il s'est mis à pleuvoir. La pluie à Shanghai égale la course vers les taxis; treize millions d'habitants en plus de tous les touristes, la majorité sans voiture, la clé pour rentrer sous la pluie, c'est le taxi. Moi j'étais un peu perdue, tout ce que je voyais c'était des routes surélevées immenses au dessus de moi et des néons. Le nord, l'ouest? Sais pas. Pas moyen d'attraper un taxi, change d'artère, change de côté de rue, cours vers un qui semble vide, reviens au point de départ... Le bordel. Sais pas trop où est le métro. Sûrement trop loin. Ça m'a paru une éternité, mais en moins de deux heures sous l'averse (souliers dans la flotte, vêtements mouillés trempés), j'ai reconnu un bus qui passe près de chez-moi. Et par pur hasard, il allait dans la bonne direction (ça je l'ai su une fois à l'intérieur, j'ai pris une chance). Donc je sèche. Et je continuerai de fuir le centre-ville.
2 Commentaire:
C'est vraiment triste de voir l'état de ces bâtiments! Ce qu'on apprend en voyageant, c'est s'ouvrir au monde et à d'autres cultures et ça nous fait réaliser qu'on a beau se plaindre, il y en a qui sont beaucoup plus mal pris que nous! Le mexique m'a fait comprendre que plusieurs ne vivent pas dans le gros luxe du tout, mais que c'est pas ça qui les empêche d'être heureux! Je crois qu'on a une leçon à tirer de ça!
Mari
En tk, tu prends vraiment de très jolies photos. Merci beaucoup de partager ta belle expérience avec nous ma chérie! xx
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