vendredi, juin 01, 2007

120 jours plus tard


Après une centaine d'heures d'autobus, quatre-vingt heures dans les trains, une soixantaine d'heures passées dans les aéroports et avions, cinq heures de moto, deux heures de chameau, une heure de pousse-pousse... Je suis revenue.

Un départ douloureux de Pékin, une nuit en train jusqu'à Shanghai. J'y arrive avec le soleil du matin et avec le sentiment pour la troisième fois de revenir chez-moi en voyant les immeubles trop futuristes qui y poussent. Mais cette fois, plus de lit qui m'y attend. Métro et taxi jusqu'à mon café préféré, où les serveurs me font un sourire qui veut tout dire (Traduction libre: Mais on croyait que t'étais repartie chez toi! Un mois sans te voir! Tu as l'air moins propre que d'habitude... On dirait que tu arrives du désert.) Un milk shake aux bananes, puis un café au lait. J'étire le temps jusqu'à-ce que les boutiques ouvrent; dimanche matin c'est long. Puis je revisite Fuxing Lu, emplie de fleurs cette fois, et j'arrête dans les galeries d'art et chez mes designers préférés. Ça sent bon l'été à Shanghai, je suis surprise. Faut dire aussi que je reviens de Pékin la polluée.

Midi; chez Zhang Da récupérer mon immense valise qui m'y attendait depuis un mois. Et mon ami le Mac portable qui doit être tanné de dormir dans l'humidité Shanghaiéenne. On retourne à Verdun mon petit. J'arrête dans mon resto de rue préférée faire une réserve de dumplings pour la journée. Avec lesquels j'ai pu traverser les douanes... bizarre non? Pas question de traverser de l'eau, mais des dumplings vas-y fort. Un dernier aurevoir à Zhang Da, puis un taxi jusqu'à l'aéroport de Pudong, qui ressemble à une navette spatiale. Zai jian Shanghai.

En distance, j'ai fait au moins une fois et demi le tour de la planète (elle est petite dans le fond). J'ai découvert un peu des cultures de cinq nations différentes, sans compter les voyageurs. J'ai vu des montagnes à peine moins hautes que l'Everest, j'ai vu le désert. Je me suis sentie chez moi dans une ville complètement folle. J'ai pas perdu de morceau, j'ai pas la Malaria. Non j'ai pas de dreads. Je parle encore québécois. Je suis contente.

jeudi, mai 17, 2007

Pékin

Trois jours et demi passés à Pékin, la capitale. La charmante et chaleureuse auberge de jeunesse où nous logions se trouvait dans un joli hutong, avec une belle terrasse sur le toit.

Pas envie de faire les lieux touristiques, déjà le retour en terrain urbain est dépaysant. On fait les marchés aux puces, pour dénicher des trouvailles et trésors. Ou fouine dans les vieilles boutiques de livres usagés; sous la poussière, les livres aux couvertures de tissu attendent et racontent. Je trouve enfin les cds des groupes de rock indie de Pékin que je cherchais (Pékin est à la fois une vieille histoire et une nouvelle ville branchée).

On loue des vélos pour une journée; on se perd tranquillement dans les hutongs, ces vieux quartiers qui deviennent de plus en plus rares. On y observe la vie de quartier, l'activité des vieilles rues, les gens qui y vivent au quotidien.

Ces hutongs qui disparaîssent peu à peu, tout comme les vieux quartiers de Shanghai...

lundi, mai 07, 2007

Retour en terre Han

Nous avons quitté Hotan pour Urumuqi en traversant le désert de Taklamakan en autobus, 24 heures. Le Lonely Planet nous conseillait d'apporter des vivres et de l'eau pour quelques jours; les tempêtes de sable sont courantes. Le désert était peuplé de *Lost devils*, c'est assez impressionnant. Ce sont comme des tornades de sable mais qui restent au sol. La route a bien été, nous avons traversé une petite tempête de sable, bien inoffensive.





Une nuit a Urumuqi, question de prendre un peu de repos, puis 20 heures de train vers Lanzhou, dans la province de Gansu. Une grosse ville mais sympathique, sur la rive de la Rivière Jaune.


Nous partons aujourd'hui pour Pékin en train, 22 heures, sans lit cette fois; nous sommes en pleine période fériée ici, toutes les couchettes étaient vendues. Nous passerons donc la nuit sur un siège dur.

lundi, avril 30, 2007

La route de la soie

Beaucoup de route dans cette province surprenante et fascinante!
Nous avons quitté Turpan pour Kashgar en autobus; 24 heures en couchette, entourés de femmes voilées et de purs musulmans. C'est assez déstabilisant. Kasghar est complètement à l'ouest de la Chine; plus près de Bagdad que de Pékin. Et ça ne ressemble pas du tout à la Chine. Nous avons flâné dans la vieille ville, où on a l'impression que rien n'y a changé depuis des siècles.


Ensuite nous avons pris le bus vers le lac Karakul, cinq heures et demi de route sur la plus belle autoroute au monde, la Karakoram. Nous sommes arrivés au bord d'un lac turquoise où se réflètent comme dans un miroir les montagnes. Deux montagnes sont près de 8 km de haut, soit quelques centaines de mètres de moins que l'Everest. Toutes enneigées, et bordées de montagnes de sable rouge. Aucune verdure; le sol est aride et désertique.



Nous avons passé deux nuits chez une famille qui ne parlait ni uighur ni chinois, mais un dialecte local (nous avons appris quelques mots de Uighur, ce qui nous rend les gens des villes très sympathiques). Ce n'était pas un village, mais une dizaine de maisons en terre, très chaleureuses et confortables. Mais bien évidemment sans eau courante. Nous avons fait du chameau sur les rives du lac, puis nous avons loué leur moto pour un après-midi. Le lac est déjà à 4 km d'altitude (ce qui est assez dur pour le corps, nous étions constamment essouflés et étourdis). Avec la moto, nous sommes allés plus loin encore sur l'autoroute, et nous avons atteind l'altitude de la neige, puis la frontière du Xinjiang. Nous étions à quelques montagnes du Tajikistan! Cinq km d'altitude. Magnifique. Nous nous sommes arrêtés dans quelques villages, où les gens nous acceuillaient dans leur maison et nous offrait du thé et du pain sur le bord du foyer. Généreux et souriants.



Ensuite, nous avons repris la route jusqu'a Karghalik (en repassant par Kasghar mais sans nous y arrêter), un petit village sur la route de la soie. Bruyant et empli de personnes non souriantes. Une pas très bonne energie. Mais notre soirée y a été réussie; nous avons joué aux cartes dans un parc, et, en quelques minutes, nous étions entourés d'une foule d'enfants qui riaient avec nous et suivaient nos parties. Pendant au moins deux heures, la foule grossissait constamment. Nous avons réussi à échanger avec eux (un peu), ça a été vraiment génial. Petit bémol; un employé de l'hôtel est entré dans notre chambre pendant notre sommeil et a volé ma caméra. La porte était ouverte au matin, et ma caméra disparue. Tout la tralala, police et tout. C'est triste, mais c'est la vie. Pas de blessé. Les photos de ce message viennent de l'Internet...

Nous sommes maintenant à Hotan, une ville de 100 000 habitants, toujours sur la route de la soie. Chaque ville sur la route de la soie est en fait un oasis. Ici les gens sont supers, souriants et chaleureux. Nous pensons donc rester une deuxième et peut-être une troisième nuit ici. Tout se passe dans la rue ici, c'est donc facile d'échanger avec les gens. La plupart dorment même dans la rue, les lits sont devant les restaurants, et le jour ils servent de table: recouverts d'un tapis puis d'une petite table, on s'y assoit en indien. Et la bouffe Uighur est super. Nous pensons ensuite traverser le désert de Taklamakan.


samedi, avril 21, 2007

Turpan

Et me voilà dans le désert, à Turpan.
Pas de photo malheureusement; je ne trouve pas de prise usb. Faites une recherche sur Goggle image, Turpan ou Turfan.

Je suis présentement dans la chambre à coucher d'un petit garcon d'environ 10 ans; c'est aussi sa salle de bain (sans eau courante), le café Internet, le dépanneur local...

J'ai été deux jours malade, diahrée et fièvre, mais rien de grave. Du repos. Peut-être le changement d'altitude, ou tout simplement l'excitation due à toutes ces aventures. Urumqi a une altitude très élevée (environ 2000 m), et Turpan est un des points les plus bas au monde, le second après la mer morte en fait. Une oasis au milieu du désert. Une toute petite ville, sans stress, où les gens sont très acceuillants.

Nous allons ce soir dîner chez une famille Uighur dans le désert, puis nous y dormirons sous les étoiles. Demain nous allons avec un guide (qui est vraiment adorable) visiter les ruines et voir les *Flaming Mountains*. Nous n'avons pas pu aller voir le lac près d'Urumqi parce que nous sommes hors saison, il n' y a donc pas de bus, et louer une mini-van était trop cher pour nous. Et nous ne sommes pas allés dans la réserve au nord du Xijinag parce qu'elle est enneigée. C'est impossible de planifier ici, rien n'est certain.

Nous pensons partir sur la route de la soie lundi vers Kasghar, tout près du Pakistan. Environ 20 heures d'autobus. Nous rencontrons un voyageur par jour environ. Il fait chaud mais pas trop; environ 25 degrés au soleil, avec un doux vent du désert. Pour eux il fait froid; les piscines sont fermées. Ils sont habitués à 45 degrés au soleil; c'est le point le plus chaud de la Chine.

Je passe des moments magnifiques, je rencontre beaucoup de gens... On échange avec eux, on rit beaucoup. Des choses toutes simples deviennent de petits bonheurs. Balance.

lundi, avril 16, 2007

Urumqi

Après avoir dit adieu à mon appartement, c'est 48 heures de train qui m'attendaient. Plus confortable que je ne le croyais, le transport s'est avéré moins pénible que ce à quoi je m'attendais. Nous avions des lits durs, les plus hauts. On a rit, joué aux cartes, au bonhomme pendu, joué avec les enfants du wagon... Ça a passé très vite.

Bienvenue à Urumqi.




La Chine? Où ça? C'est au moyen-orient que l'on se trouve maintenant. Les caractères chinois côtoient les caractères arabes, les femmes musulmans sont voilées, les temples bouddhistes sont remplacés par les mosquées. Tout un choc. Pas de rouleaux de printemps ou de soupe wonton ici; du riz pilaf et des shishs kebabs. J'adopte le style couverte-de-la-tête-aux-pieds ici (on ne me voit ni les chevilles, ni les avant-bras) et malgré cela, les hommes me dévisagent longuement. Je ne me ballade pas sans Ludger. Il n'y a pas beaucoup de touristes blancs ici, nous en avons vu peut-être 5 depuis notre arrivée. Il y a des touristes chinois, mais nous sommes dans la basse saison, alors ils sont rares.

Demain nous allons sur les rives du lac Tian Chi, enfin un peu de nature. Puis mercredi nous prenons un bus ou un train vers Kanas Lake, qui a l'air d'un endroit merveilleux. Ensuite nous reviendrons vers Urumqi pour planifier un périple dans le désert. Ça dit dans le Lonely Planet que le Xinjiang est pour les *hardcore travellers, looking for some serious adventures*. Je comprends. Mais nous sommes chanceux, la température est belle, pas trop de vent (c'est la saison des tempêtes de sable). Nous dormons ce soir dans une auberge de jeunesse, ils vont pouvoir nous aider à organiser nos expéditions. Nous rencontrons beaucoup de gens gentils et généreux, beaucoup de belles rencontres...

mercredi, avril 11, 2007

Une nouvelle

Je viens d'avoir un message sur msn de Ludger (il est dans un autre café Internet quelque part à Shanghai!): notre train est vendredi soir, 8:48. On va donc arriver très très tôt lundi matin à Urumqi! Ou très tard dimanche soir.

Quitter le nid chinois


C'est l'été, il fait soleil, tout le monde est dehors à Shanghai. Et tout le monde sourit.
Et j'ai un café tous les matins depuis que Ludger est là; il a ramené un filtre vietnamien, du café vietnamien, et du lait condensé. Miam.

Lundi
Travaillé au studio, Zhang Da et Gugu étaient à Hangzhou jusqu'à mardi soir.
Le soir j'ai invité mes collègues (la patroniste, la couturière et l'assistante) à souper après le travail. C'était trop agréable, mais malheureusement je n'ai pas de photo; mes batteries m'ont abandonnée.

Mardi
Finaliser mes dessins et patrons, c'est la dernière journée... Drôle de sensation. L'assistante d'un photographe français qui vit à Shanghai et que j'avais déjà rencontré est passé chercher des vêtements pour un shooting le soir même. Je l'ai aidé à choisir les pièces et à les transporter, puis elle m'a demandé si j'aimerais assister au shooting. Ho oui! J'ai donc passé la soirée à jouer à la styliste et à leur expliquer comment se portent les vêtements de Zhang Da (pas toujours évident). J'ai beaucoup apprécié. Et j'ai aussi joué à la photographe (on clique dessus pour agrandir):Aujourd'hui, mercredi, j'ai fait mes valises. Une qui m'attendra à Shanghai jusqu'au 13 mai, le jour où je décolle vers Montréal (j'arriverai dimanche soir le 13 mai). Et mon sac-à-dos qui me suivra dans le désert pour trois semaines, puis à Pékin une semaine. Le voici mon fameux désert, dans la province de Xijiang:
Ce soir je m'en vais souper avec Zhang Da et Gugu, on va faire le point sur mon stage et parler de mon évaluation. Demain je vais avec Ludger à Suzhou jusqu'à vendredi (c'est à 45 minutes de bus de Shanghai, et la température est parfaite pour aller voir les fleurs là-bas), puis on devrait partir en fin de semaine vers Xijiang, en train. 51 heures de train; c'est long! Livres et musique. On va se promener de ville en ville vers le sud pendant trois semaines, puis on va se séparer; lui retourne au sud pour traverser la frontière vers l'Inde, moi je vais vers Pékin en train. Ça va être tout un changement d'univers, passer du cool Shanghai à la nature sauvage des régions éloignées où vivent les minorités. Vive les contrastes!

lundi, avril 09, 2007

Oui oui je suis là!

Les journées s’envolent… Je vais bientôt perdre Shanghai!

Ludger est arrivé sain et sauf après des dizaines d’heures de train. Depuis je joue au guide touristique, je lui fais découvrir tous mes coins et recoins préférés de la ville. Il y en a beaucoup! Et ça me fait réaliser que je commence à bien connaître la ville et les gens qui l’habitent. La ville n’est plus un labyrinthe pour moi, et je ne suis plus une inconnue. Je commence à en faire partie et ça m’attriste un peu de quitter.

Vendredi
Mes collègues ont invité Ludger à venir dîner avec nous, et Win Le s’est jointe à nous. Ça a été vraiment agréable, elles l’ont beaucoup apprécié (il les a fait rire une heure durant). Puis le soir, je lui ai fait voir un bar que j’aime bien tout près de chez-moi, le Logo. L’ambiance y est toujours très chaleureuse, c’est la fête. On jase et l’on rit avec plein de gens, chinois et étrangers confondus. Djs et mcs nous ont fait danser jusqu’à très tard.

Samedi
Direction la vieille ville. C’est assez dépaysant de passer du nightlife branché au vieux Shanghai, ça donne l’impression de changer de siècle. Je lui ai montré brièvement le Yu Garden, qui n’est pas très intéressant car trop touristique; bondé de groupes. Voici ce que j’y ai vu de plus intéressant :


Ensuite on s’est promené dans les petites rues loin des touristes où vivent les gens, où s’activent les vendeurs de fruits, où les vieillards boivent tranquillement leur thé en jouant aux cartes, où les femmes lavent la vaisselle dans la rue. Là où les gens vivent une famille complète dans une seule pièce. Et où les gens sourient.

Marche d’une quinzaine de minutes jusqu’au Bund, la rivière, les gros bateaux, les touristes par dizaines. Les vidéos projetées sur les gratte-ciels aux formes toutes plus surprenantes les unes des autres, les cerfs-volants, le bruit, le coucher du soleil. C’est comme un grand tour de montagnes russes Shanghai, lui qui arrive du calme Viêt-Nam, de la nature, il est étourdi. Shanghai ça saoule.

Tant qu’à être au Bund, j’en profite pour aller voir les nouvelles pièces de Zhang Da dans la boutique qui les vend. Je n’ai pas le temps de toutes les voir passer au studio, et je voulais avoir une vue d’ensemble de la collection jusqu’à présent. Une douzaine de pièces, tout est noir et bleu marin, très minimaliste et inspiré autant de la Chine traditionnelle que du sportswear.

Ensuite, je l’invite à se reposer… dans le taxi. Direction Xin Tian Di, un carrefour très animé et très beau de soir. Les petites lumières blanches qui pendent des arbres, le jazz live, ça coule. On s’y promène, on fouine dans les boutiques. Le marathon n’est pas fini. Un verre au bar-lounge Face, dans l’ex-concession française, pour voir la déco indienne, les bobos de Shanghai, l’ambiance feutrée. Puis on va souper à mon resto cantonnais préféré, tout près de chez-moi où l’on a tellement ri avec les employés – des jeunes qui y travaillent au moins six jours semaine. Et ensuite? Ensuite dodo, pas de sortie pour ce soir, il en a eu assez je crois.

Dimanche
Journée art. En métro jusqu’aux galeries dans l’ancienne usine, on flâne. Les gens qui tiennent les galeries se rappellent de moi, on discute avec ceux qui parlent anglais. On passe au moins une heure dans la librairie d’art qui s’y trouve. Il fait encore soleil et très doux, l’ambiance est relax. Je m’arrête jouer avec une petite fille d’environ quatre ans dans une rue; on ramasse des roches pour les mettre dans un bol (on fait une salade). J’y reste une vingtaine de minutes, c’était vraiment un beau moment. Elle était très méfiante au début, mais tranquillement la confiance s’est installée - elle aimait mes choix de roches. Puis on a mangé du tofu frit et un genre de pain aux herbes dans la rue.


Métro puis taxi jusqu’au Bridge, un endroit similaire mais plus petit, où une nouvelle librairie spécialisée en design vient d’ouvrir. Café en bouquinant, et un livre de plus à poster. Il est presque six heures.

Je lui réserve une surprise; de l’autre côté de la rue, entre deux galeries d’art, une grosse porte en métal. On y entre, il fait noir, et le drum ‘n bass fait vibrer tout l’immeuble. Bienvenue à Pause, un après-midi de drum ‘n bass organisé par les djs locaux. Oui, même en plein après-midi à Shanghai, c’est le party. J’y rencontre plusieurs personnes que je connais, des gens avec qui je suis déjà sortie, une propriétaire de galerie qu’on a vu quelques heures plus tôt, une serveuse d’un restaurant que je rencontre à chaque fin de semaine… On danse jusqu’à neuf heures, on se croirait en pleine nuit.


Puis dodo. Je lui ai demandé ce qu’il voulait faire aujourd’hui, lundi : «Rien, lire dans un parc, et me remettre de tout ce que tu m’as fait voir en fin de semaine.» Hi hi. Shanghai ça fatigue, mais très vite on en devient accroc.

Stage
J’ai travaillé surtout pour Gugu la semaine passée sur son pantalon, qui est terminé. Les imprimés aussi sont terminés. Vendredi j’ai passé la journée à dessiner pour Zhang Da, puis je lui ai présenté mes esquisses vers six heures. J’ai un patron de t-shirt à faire aujourd’hui pour lui, et du moulage pour une jupe. Seulement deux jours devant moi pour tout terminer, j’ai eu un peu de difficulté à dormir hier.

mardi, avril 03, 2007

Mardi le 3 avril


Journée de patron. Un pantalon, braguette, poches passepoilées, le gros kit. Et j'ai découvert le fondement des fourches. Je devais rêver pendant le Cours de Fourches au cégep. Une autre grande vérité vitale de maîtrisée. Watch-out-les-beaux-fonds-de-culottes.


On a eu la visite de deux acheteuses de Pékin aujourd'hui (qui sont arrivées avec des cafés pour nous, bon matin). Elles ont passées quelques heures à essayer, regarder, tâter. Puis, quand je suis revenue de dîner avec mes chères collègues, la plus volubile des deux en venue me voir. Elle m'a félicité pour le design des sacs, elle m'a dit qu'elle les aimait beaucoup et qu'elle les prenait dans sa boutique. J'étais rouge je crois, et très surprise que Zhang Da leur ait dit que j'y avais participé (en Chine, la hiérarchie est disons… plus que présente). Et elle m'a donné son numéro de cellulaire et son courriel, et m'a dit «quand tu passeras à Pékin le mois prochain, tu m'appelles, on ira manger ensemble». Génial. C'est une artiste qui a un très gros studio dans ce qui est appelé le 768 (ou 798, ou 769, ou quelque chose qui ressemble), une ancienne usine transformée en studios d'artistes. Il y a la même chose à Shanghai. Elle a étudié en sculpture mais fait surtout de la céramique. Zhang Da m'a montré des photos de son travail et ça semble intéressant. Et elle ouvre une boutique dans une partie de son studio. Elle parle français car elle a passé quelques années à Bruxelles.

Et on s'est fait un festin d'ananas cet après-midi, délicieux. Ça goûtait le soleil. Les voici les deux coquines qui m'invitent à dîner depuis deux semaines :


Une fois le patron fini (oui, oui, il est fini), je suis sortie pour acheter le tissu à l'endroit que j'avais tant cherché samedi et qui était finalement fermé, dans la vieille ville, c'est pas la porte à côté. Eh ben, c'était encore fermé. Pour toujours peut-être.

Mais j'en ai profité pour m'acheter un bon repas, parce que, dans la vieille ville, la bouffe est différente de celle dans mon quartier. Une portion quatre fois trop grosse pour moi de nouilles sautées et un paquet trop gros de dumplings que je n'ai jamais goûtés encore. Je me suis dirigé avec ce repas vers un beau grand parc tout près, avec l'espoir d'y arriver à temps pour profiter des derniers rayons de soleil de la journée.

Mais je me fais accoster par une toute petite fille, six ou sept ans, le visage un peu barbouillé, qui pointe mon repas avec des yeux tout écarquillés. Elle était accompagnée de trois vieilles dames, dont une qui avait un petit gobelet pour mendier. La petite fille s'est précipitée pour l'ouvrir et le manger, en disant merci et en souriant. J'entendais presque son ventre grogner de faim. Et moi j'avais plus faim. Mais j'étais bien contente que les portions soient si grosses finalement.

Il n'y a à peu près pas de mendiants à Shanghai, pas du tout si on compare avec Montréal. Pourtant les gens sont plus pauvres, mais ils sont trop fiers pour le montrer. Ça n'est pas dans leur culture. Je crois que quand les gens mendient ici, c'est que c'est une question de survie. Les handicaps, le manque d'emploi, l'absence de sécurité sociale… Il y a des enfants qui meurent devant les hôpitaux dans les bras de leurs parents parce qu'ils n'ont pas l'argent qu'il faut pour les faire soigner.

C'était la minute triste.

Ce soir, blitz de ménage, car Ludger arrive demain! C'était pas très sale, mais je veux que ce soit top clean, c'est pas tous les jours que j'ai de la visite. Je lui ai même mis une nouvelle éponge pour la vaisselle. Oui, c'est lui qui va faire la vaisselle, ainsi que la bouffe. Il est supposé me faire des repas Hollandais. Et si c'est pas bon, je l'envoie à l'auberge de jeunesse. Quand même, il n'y a rien de gratuit dans la vie!

Je vais donc jouer à la guide touristique pour la prochaine semaine, lui faire découvrir mes coins préférés de Shanghai. Mais il est averti; je finis souvent tard de travailler, et je dois dessiner plusieurs heures le soir et la fin de semaine. Je vais lui organiser des sorties.

Et je n'ai plus d'Internet. Mon contrat était censé se terminer autour du 13, mais mon authentification est refusée. Je suis connectée sur le réseau sans-fil d'un voisin, mais si les messages sont moins fréquents dans les prochains, jours, c'en est la raison.

lundi, avril 02, 2007

Lundi le 2 avril

Journée grise et sale. L'air plein de poussière, ça pique les yeux et la gorge. Beurk. Oxygène souillé. Et il fait frisquet en plus. Mais on chante quand même.

Culinarités
Ma journée a commencée avec une gorgée de jus d'orange pas bon. Non, c'est pas bon du jus d'orange passé date, hein? Ça réveille. Puis, ce midi, on m'a servi le mauvais plat et c'était pas mangeable. Il y avait une épice forte pas bonne. Et comme j'étais pressée, j'ai rien pris d'autre. Je me suis dit «ça y'est, c'est une mauvaise journée alimentaire».

Faux; la journée n'était pas finie. Au milieu de l'après-midi, on vient me chercher dans le bureau; collation collective! Crème glacée pour tout le monde, et dumplings juste pour moi! Je ne pouvais pas aller dîner avec elles ce midi, donc elles m'ont ramené des dumplings parce qu'elles savent que je les adore. Wow. C'est pas fini. Vers sept heures, le mari de la patronniste arrive avec... une patate sucrée (bien chaude, très cuite, miam). Pour moi! Puis la maman de Zhang Da qui sort les biscuits et insiste pour que j'en reprenne deux fois. Je suis trop gâtée, elles me nourrissent. Y'avait comme une atmosphère de tempête de neige dans le studio. Peut-être parce que Zhang Da avait une chemise fleurie, ce qui était assez surprenant. Qui sait.

La régie chinoise du logement
Ce midi ce fût l'annonce de mon départ au proprio. Et la négociation du loyer du mois d'avril, puisque je quitte avant la moitié du mois. Après une heure à attendre ce proprio, merci Zhang Da, j'ai payé un demi mois (c'est un cher loyer que j'ai...). Je dois donc quitter d'ici le 15 avril, ce qui est parfait. Des démarches simples, oui merci.

Stage
Suite des projets de Gugu. Je crois que les imprimés sont terminés. L'aplat technique du pantalon aussi, le patron est en cours. Ça avance!

Soirée je-me-moi
Couture time. Quand c'est pour moi, je ne suis pas stressée; je ne suis pas une cliente exigeante (la seule par ailleurs). Tout va bien dans ce temps-là: pas d'aiguille qui casse, pas de canette qui se vide en pleine surpiqûre, rien qui tire... Je me suis fait un pantalon d'été et avec les retailles (pas de gaspillage!) un sac qui peut aussi devenir un foulard, si on est dans le désert par exemple. Bref un carré de tissu. Le tout est très chinois, du tissu (tissé et teint à l'ancienne- ne pas laver avec du blanc) à la coupe. Le patron du pantalon vient de la collection d'été qui a commencé à entrer en boutique la semaine passée. Mais ses matières sont plus chics, plus nobles; pas comme moi. Moi j'ai des ancêtres trappeurs. Vive les matières des paysans et des ouvriers.

Première photo, jai essayé de les montrer portés. On voit rien, je sais, mais je la montre quand même juste parce que j'ai renversée la table avec tout son -gros- contenu en débarquant. Je ne parle pas de moi quand je dis gros contenu.

Ils sont chous mes petits souliers chinois hein? Bon tout ça ensemble ça fait peut-être un peu *costume de la Chine*, mais séparé c'est chouette. Et qu'ils sont confos ces pantalons. Parfait pour les heures de train à venir.

dimanche, avril 01, 2007

Dimanche le premier avril


Bon poisson d'avril.
Journée sous la pluie; pas question que l'eau m'empêche d'aller où que ce soit, je ne suis pas faite en chocolat. (Ça n'est pas tout à fait vrai... je suis faite en partie de chocolat, mais bon.) Ballade dans la ville, pas pressée par le temps. Ça permet de prendre plus de photos, de voir plus de choses.


Première destination: le showroom de la designer He Yan est ouvert pour une journée au public. Elle n'avait pas prévu la pluie, une partie des vêtements étaient accrochés dehors, avec un toit improvisé... Il n'y avait à peu près que moi comme cliente (une fausse cliente, une observatrice plutôt) pendant qu'ils essayaient d'empêcher l'eau de s'infiltrer. Faut toujours se méfier de dame nature.

Des vêtements d'une belle qualité avec des détails de coupe et des matières intéressantes. Voici des photos de son livre promotionnel (on clique dessus pour voir plus grand):


Une petite pause pour un café latte, question de se réchauffer les orteils et le coeur. Je les apprécie mes cafés ici...

Une petite pause zen dans un parc. Ça sent bon les plantes mouillées.


Deuxième destination: le MOCA (musée d'art contemporain), pour une exposition interactive d'artistes de Chine et d'ailleurs appelée Remote Control.

Des trucs originaux, amusants, parfois intelligents, parfois faciles. J'ai bien aimé la machine de lavage de cerveau; c'est un manège (comme les soucoupes-volantes des foires), on s'attache sur le fauteuil, ça tourne en projetant des images de «conformisme social», en fait ça ressemble à ce que les gens qui écoutent la télévision voient. Des gens parfaits souriants de leurs dents blanches, des politiciens qui serrent des mains, des gens qui se marient... Et quand on commence à avoir mal au coeur (ça tourne autant que les vrais manèges!) on appuie sur un gros bouton rouge où est inscrit «I Agree». Le manège s'arrête, la porte s'ouvre, et on nous annonce qu'on est maintenant une meilleure personne. Ça m'a fait rire et j'aime les manèges. (Voir photo en haut à droite du montage). Sinon j'ai apprécié le vidéo des jeunes chinois qui jouent à un jeu de société (que je ne connais pas). La diversité de l'exposition m'a plue, mais parfois je cherchais *l'interactvité* qui était supposée être le lien entre toutes ces oeuvres. Elle n'était pas toujours au rendez-vous.

J'ai des plaintes qu'il n'y a pas assez de photos de moi sur le blogue. Voici Anne-Marie au musée:

J'ai finie la journée en beauté avec une bouffe cantonaise. Slurp.

On veut savoir ce que je planifie pour mes trente journées de libertée en terre chinoise. He bien, d'abord, il y a mon ami Ludger qui arrive à Shanghai cette semaine. Je vais partager avec lui toutes mes découvertes à Shanghai. Une guide privée quoi. Après mon stage, on va aller une nuit à Suzhou, puis on prend le train vers le nord. Pas d'itinéraire précis encore, sauf que moi j'ai une obsession: le désert. Lequel? Je ne sais pas encore, il faut lire sur le sujet. Mais on voudrait louer des chevaux et un guide, et partir une dizaine de jours. (Ce que je ne pourrais pas vraiment faire toute seule). Là où il y a des minorités. Ensuite, je ne sais pas si on va se séparer, moi je veux aller passer quelques jours à Pékin (au moins 4-5) avant de revenir à Shanghai. Ça laisse beaucoup de place à l'imprévu, le trajet va se construire tranquillement. Vous serez tenus au courant.

samedi, mars 31, 2007

Samedi le 31 mars


Chaud et humide. Humide et chaud.
Les vendeurs de fruits sont sortis dans la rue! Des ananas, du melon d'eau, des fraises, du cataloup... Ils te coupe un morceau et le pique sur un petit bâton, et voilà. Miam. C'est mieux pour la ligne que le chocolat.

Lever tôt (plus beaucoup de samedis à Shanghai... pas question de perdre du temps à dormir!). Direction marché de tissus; des achats pour moi et pour Zhang Da et Gugu. Pour moi parce que Zhang Da m'a permis d'utiliser ses patrons (il me l'a gentiement offert) et que j'ai réalisé que je n'ai aucun vêtement d'été pour voyager. Je vais donc me faire ce qu"il faut... Photos suivront.

J'ai cherché et cherché la boutique où je devais acheter du tissu pour Gugu. On y est allées une fois ensemble avant le festival du printemps, c'est une toute petite boutique dans la vieille ville. Et la vieille ville est un labyrinthe. J'ai dû faire 25 rues deux fois chacune. J'étais juste à la veille d'abandonner quand j'ai débouché sur ladite rue. Toute enthousiaste, je me dirige vers la boutique; elle est fermée. *soupir*

Voici le genre d'anachronismes que j'adore dans la vieille ville. Je suis désolée pour le flou, c'est le contenu qui compte et pas le contenant. Une «caisse», accompagnée à l'arrière d'une machine à néons-techno pour détecter les faux billets. (Il était fier que je lui demande une photo! Vraiment fier, avec démonstration et tout.)


Cette femme est toujours là, sur le troittoir, en train de démêler des balles de fil:


Ensuite je suis passée au studio déposer mes achats. Zhang Da m'a demandé de prendre certaines photos des sacs pour envoyer au magazine City Picturale qui veut faire un shooting des sacs!

Déjà presque quatre heures, j'avais rendez-vous vers troise heures avec Fiona (la fille du taxi et du karaoké de la fin de semaine passée). Je l'appelle, il n'est pas trop tard. Un vernissage dans une galerie qui appartient à son amie dans l'ex-concession française. Je pédale jusque-là. Ho, c'est chic. Musique classique live et gens bien habillés (moi j'ai une jupe en jeans, des collants à carreaux et mes converse - propres, bon timing). Un verre de vin, qui est d'ailleurs mon premier je crois depuis mon arrivée en Chine. Trois artistes qui exposent, rien d'intéressant à mon goût. Voici le moins pire (ou le mieux, si vous êtes positifs):


Ensuite Fiona m'invite à aller visiter sa cousine (en fait elle l'appelle sa soeur) qui travaille dans une boîte de pub très connue à Shanghai tout près de la galerie. Moi tout ce qui n'est pas touristique, je veux voir! Derrière les murs...

C'est un très bel endroit, plein de jardins à l'extérieur et très design à l'intérieur. C'est samedi et presque remplit. Ils travaillent un samedi sur deux mais font souvent (presque tous les soirs) du surtemps juqu'à 9-10 heures du soir.

Les voici:
Elles sont vraiment agréables; souriantes et chaleureuses, et elles rient beaucoup. Elles m'invitent à aller souper dans la famille de Yvonne (je vous ai déjà parlé ds noms anglais que les chinois urbains se donnent? Ça mérite un paragraphe, j'y reviendrai). Difficile de dire non!

C'est en banlieue, alors on prend un autobus vers le nord-ouest. On arrive dans une jolie ville, avec un grand parc. Ses parents me reçoivent très, très chaleureusement, sa mère est adorable. La bouffe est dé-li-ci-euse. Et la maman qui m'a dit au moins quatre fois pendant le repas «Mange plus» (en chinois). Et pourtant, c'est pas parce que je n'avais pas d'appétit! Des crevettes, de l'oie, un poisson, du foie de mouton, des dumplings cuits à la vapeur, du chou chinois, des jeunes bamboos, de la soupe au poisson... Un festin. C'était vraiment très agréable.

Ensuite Fiona veut me faire visiter sa maison qui n'et pas loin et son studio. Son mari vient nous chercher en voiture après le souper. Elle a 25 ans et est maquilleuse et photographe pour les revues, les défilés et la télévision. Lui a 32 ans et est peintre. Et je ne sais pas si c'est familial ou si les affaires vont vraiment bien, mais disons qu'ils sont plus que confortables. Une voiture neuve, un condo chic trop grand pour eux (trois pièces vides). Ils ont un bébé, qui n'habite pas avec eux (!) mais chez les parents du mari. Que je crois ont une nannie. Aucune chambre de bébé dans le condo, ce qui veut dire que le bébé n'est jamais là. Et elle aimerait en avoir un deuxième, ce qui implique de payer une grosse amende. Bien étrange mode de vie. Doncon a mangé des melons d'eau dans leur condo trop grand.

Ensuite on est allés voir leur studio, qui se trouve dans un art village, c'est-à-dire un entrepôt rempli de petits studios. Ce qu'il fait est très intéressant, mais je n'ai pas osé prendre de photos. J'ai dû voir une cinquantaine de ses toiles et il y avait vraiment de belles choses. Il est assez connu à Shanghai (il est dans certains livres sur l'art local), et ses toiles se vendent entre 3 000 et 10 000 RMB environ (500 à 1700 $ environ). Il reçoit aussi des élèves dans le studio, qui d'ailleurs est rempli d'antiquités. Il y a un coin photo pour Fiona et elle a tappissé un mur de photos d'elle accompagnée de vedettes chinoises qu'elle a maquillées.

Le statut social ici est très important. J'entends souvent des «il réussi bien, il vient de s'acheter une nouvelles voiture» ou «j'aurais aimé faire ce métier, mais ce n'est pas bien vu en Chine» ou «il a vraiment une position importante». Des «il fait ce qu'il aime vraiment», ça se semble pas être un argument. Les gens exposent donc leurs réussites et leur richesse avec fierté. Je ne suis pas trop à l'aise avec ça, et mes questions semblaient la surprendre. C'était une belle soirée de découvertes sur des gens qui ont un autre style de vie.

vendredi, mars 30, 2007

Vendredi le 30 mars

La saga bureaucratique chinoise, la conclusion

He oui, ça a marché. Et en seulement trois jours, plus vite que prévu. Je crois rêver. Je l'ai mon sticker. Il ne me reste qu'à changer la date de mon vol (ça c'est facile, c'est avec Air Canada, y'a pas de papier rose-bleu-jaune).
*Danse du bonheur*

Tout ça pour ça. Mais il y a quand même la grande muraille en arrière plan. Quand même.

Stage

Illustrator et patron, ça avance. «Tu es à l'heure» que m'a dit Gugu. (À l'heure de la Chine, c'est bon). Plus que trois journées avec elle pour finaliser les projets commencés. Le stage tire à sa fin, c'est un peu... énervant. Le seul signe visible de cette fin emminente, c'est que mon journal de bord ne ferme plus:


Et?
En ce vendrdi soir? Dodo, mon corps a besoin de sommeil. C'est la seule chose à quoi je pense ce soir.